Phase V des pôles de compétitivité : EMC2 s’ancre comme outil des politiques publiques au service des entreprises
La labellisation de 55 pôles de compétitivité a été annoncée ce lundi 27 mars par Roland LESCURE, Ministre délégué chargé de l’Industrie, lors de l’assemblée générale de l’AFPC (Association française des pôles de compétitivité), en présence d’Harold HUWART, représentant de Régions de France. Cette annonce confirme le Pôle EMC2 comme lauréat de l’appel à candidatures pour la phase V (2023-2026).
La phase V dans le sillon de France 2030
La phase IV des pôles de compétitivité s’est échelonnée de 2018 à 2022 avec pour objectifs majeurs de faire émerger davantage de projets collaboratifs européens et de renforcer les liens avec les Comités stratégiques de Filières. Elle s’achève sur une note plus que positive avec près de 1 000 projets européens et 10 000 projets au total accompagnés et soutenus par les pôles, plus de 2 000 adhérents supplémentaires fédérés et ce, malgré le contexte de crise sanitaire. Le ministre Roland LESCURE a d’ailleurs salué les résultats de la phase IV des pôles lors de son discours à l’AFPC : « Pour chaque euro public investi, c’est 3 euros supplémentaires que les PME adhérentes des pôles investissent en R&D, le tout dans le cadre d’un partenariat étroit entre l’Etat et les régions. ».
La phase V, qui se déroulera de 2023 à 2026, s’inscrit dans le prolongement de la phase IV et dans le cadre du plan de déploiement France 2030. Elle a pour ambition de :
- Faire naître des écosystèmes plus forts et plus intégrés permettant à la France d’atteindre l’excellence dans les secteurs clés d’avenir,
- Renforcer l’action des pôles au niveau européen pour accroître le rayonnement international de leurs écosystèmes d’innovation,
- Soutenir les PME et start-up françaises dans leurs transformations et leur développement en accompagnant des projets d’innovation et d’industrialisation.
Les transitions numérique et environnementale au cœur de la phase V pour EMC2
Le Pôle EMC2 a amorcé sa stratégie autour d’une industrie sobre et écologiquement respectueuse dès 2020, lorsqu’il a lancé son Manifeste pour une industrie écoresponsable. Un Manifeste pour lequel plus de 80 grands dirigeants industriels du Grand Ouest de la France se sont engagés. Dans sa lignée, EMC2 a lancé son plan stratégique TRAJECTOIRE 2030 qui a pour vocation de développer, au niveau
national, 5 axes d’une industrie durable et écoresponsable :
- une industrie sobre et respectueuse de l’environnement,
- une industrie plaçant l’humain au cœur de ses préoccupations,
- une industrie compétitive, innovante et intégrant les technologies numériques,
- une industrie collaborative et solidaire promouvant la circularité sur les territoires,
- une industrie souveraine et stratégique.
Pour cela, le pôle a choisi de se positionner sur deux transitions majeures du plan France 2030 : les transitions numérique et environnementale. Il s’est ainsi saisi de projets européens comme DIVA ou GEMSTONE pour développer ses compétences en transformations digitale et environnementale, au service des entreprises industrielles. Il a par ailleurs signé plusieurs partenariats stratégiques, notamment avec le Pôle Systematic Paris-Region et avec le Pôle CIMES, qui viennent conforter le dispositif collaboratif développé par EMC2 sur son territoire.
Soutenu par plus de 400 adhérents, le Pôle EMC2 se saisit donc de cette nouvelle labellisation pour asseoir sa position d’outil opérationnel des politiques publiques au service des entreprises et du territoire. La phase V des pôles de compétitivité ouvre la voie à l’industrie 5.0 : un environnement plus collaboratif, qui respecte les limites de la planète et place la résilience au cœur du dispositif pour permettre aux acteurs industriels de faire face aux changements et aux crises d’ordre géopolitique ou naturelle. Cette nouvelle labellisation devra permettre au Pôle EMC2 de relever les défis d’accompagnement des entreprises dans leurs transitions. Une ambition qui vient étayer la déclaration de M. Bruno LEMAIRE, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique : « Je tiens à renouveler la pleine confiance du gouvernement aux pôles. Nous avons besoin d’eux pour embarquer tous les acteurs de l’économie, à commencer par les TPE et les PME, dans les grands défis d’aujourd’hui que sont les transitions vertes et digitales, mais aussi la réindustrialisation de notre pays ».