Jean-Baptiste Bernicot, Directeur Innovation d’IDEA revient sur la Learning Expedition 2019 à Hambourg

[Paroles d’explorateur]

Jean-Baptiste Bernicot, Directeur Innovation d’IDEA, fait part de son retour d’expérience sur la Learning Expedition, organisée par le Pôle EMC2 à Hambourg en avril 2019, une semaine d’immersion à l’étranger faite de rencontres, de visites d’entreprises et d’ateliers. Jean-Baptiste Bernicot y a participé en binôme avec Nicolas Derouault, Directeur Général Délégué du groupe IDEA.

Pourquoi avoir participé à la Learning Expedition ?

« Comprendre la culture de notre partenaire allemand »

Pour cette entreprise rayonnant sur l’ensemble du territoire national et fortement implantée sur la région Nazairienne, l’objectif était de venir puiser les richesses d’une autre culture dans une ville où l’activité industrielle est similaire à celle de Saint-Nazaire. « On a décidé de participer à cette Learning Expedition parce qu’on était dans la cible de “l’effet de jumelage” entre nos activités industrielles de St-Nazaire et celles d’Hambourg, notamment pour les activités portuaires et aéronautiques dans lesquelles nous sommes impliqués », explique Jean-Baptiste Bernicot.

« IDEA est une boîte française qui se cherche pour l’aventure internationale et qui a déclenché, un an avant la Learning Expedition, des discussions avec la société Buss Offshore Solutions », renchérit le Directeur Innovation. Buss Offshore Solutions est une société Hambourgeoise spécialisée dans la logistique de projets offshore. « C’était l’occasion de comprendre le mode de fonctionnement et la culture de notre partenaire allemand ».

Rencontrer « la communauté » de la Learning Expedition

IDEA a vu en cette aventure l’opportunité de rencontrer une communauté : les entreprises participantes à la Learning Expedition. Le manager s’explique : « Ce sont des clients industriels ou des partenaires technologiques, des personnes avec qui j’engage des programmes d’innovations. C’était intéressant d’avoir cette semaine de partage et de lecture partagée de ce qu’on voyait à Hambourg, à la fois avec des clients et des partenaires techniques. C’est un vrai atout d’avoir une relation de proximité avec des acteurs de l’écosystème, de pouvoir vivre une semaine en confrontation avec des choses qui sortent de notre zone de confort habituelle et de notre mode de relation traditionnel ».

Ce n’était pas la première expérience de ce type pour ces directeurs d’IDEA. Ils avaient déjà réalisé d’autres Learning Expeditions du même format dans le cadre de leur organisation, Jean-Baptiste Bernicot raconte, « Nous sommes allés à San Francisco avec les membres du CODIR, notamment lors de notre réflexion sur notre plan stratégique ». Et l’expérience proposée par le Pôle EMC2 les a séduits : « La qualité de l’organisation avec la densité de l’agenda, la richesse de ce que produisent ces confrontations avec le niveau d’accueil qui nous est réservé, et pour finir le mode d’animation d’EMC2 avec le briefing et debriefing est un format très pertinent ».

Quels ont été les apports de la Learning Expedition pour le groupe IDEA ?

Après une expérience comme celle-ci, il existe toujours des effets non prémédités mais porteurs. Ce fut le cas pour cette ETI.

« Aligner la Direction Générale et la Direction Innovation »

La Learning Expedition c’est faire de nouvelles connaissances mais c’est aussi se rapprocher des gens et même de nos propres collègues. « A titre personnel, en tant que Directeur Innovation, ce fut l’occasion d’avoir une semaine de connivence avec le Directeur Général sur des sujets où l’on n’a parfois pas le même regard, les mêmes perceptions sur la dynamique et les focales de la feuille de route innovation. C’est une bonne opportunité pour un membre du CODIR et son DG d’aligner les priorités et de partager des éléments de réaction à chaud sur ce que l’on voit en dehors de nos terrains de jeux habituels. Donc l’expérience a été très riche en enjeux internes IDEA. »

« L’effet acculturation au sein de l’entreprise »

A la suite de cette semaine d’immersion à Hambourg, les directeurs d’IDEA ont pu produire un retour d’expérience à l’ensemble des 120 managers : « Nicolas Derouault et moi-même avons présenté ce qui nous a marqué, en quoi cela nous a inspiré et ce qu’on a décidé de faire à la suite de la Learning Expedition. Et pour les managers qui ont la tête dans le guidon sur des obligations opérationnelles très locales, ça ouvre des perspectives. Nous avons apporté le côté “acculturation” des approches innovantes et agrandi la place du digital dans nos métiers traditionnels, ça permet de faire infuser des choses au sein de l’organisation. »

« Accélérer dans nos développements et consolider nos partenariats »

« On a accéléré sur le développement de solutions autonomes (robotisation et automatisation) et sur le développement de la digitalisation notamment en Master Data Management⁽¹⁾ et Business Intelligence, c’est-à-dire : Comment le logisticien doit mieux raffiner les datas qui lui passent entre les mains pour produire du décisionnel ou de l’anticipation. C’était deux points de notre feuille de route innovation que nous avons accéléré à la suite de cette expérience. »

E-Cobot, adhérent EMC2 et partenaire technique d’IDEA sur la partie robotisation et cobotisation, était également à Hambourg lors de cette semaine d’immersion : « Cette semaine nous a permis, à travers cette connivence, d’enrichir la nature de notre partenariat ».

« Se confronter à notre aisance en anglais »

Un aspect qui peut vite devenir une barrière est la langue. Lors de cette aventure, les participants parlent le plus souvent dans la langue de Shakespeare. Cela peut paraître anodin mais lorsque l’on est une entreprise ayant peu d’interaction à l’international l’anglais se perd. C’est ce qu’explique le Directeur Innovation d’IDEA : « Les occasions où l’on se retrouve à travailler en anglais sont très rares. Se retrouver à pratiquer cette langue dans le champ lexical de notre domaine d’activité c’est important pour notre développement. Et ça l’est également de se confronter à notre aisance en anglais. Ça m’a fait beaucoup réfléchir sur notre niveau de maîtrise qu’on avait tous. Même auprès de nos équipes. Ce serait dommage de se priver de ce genre de richesse-là. J’imagine des gens talentueux qui demain pourraient être frustrés de ne pas participer à une aventure parce qu’ils ne maîtrisent pas la langue anglaise. »

(1) « La gestion des données de référence, ou MDM (Master Data Management), est une méthode exhaustive permettant à une entreprise d’associer toutes ses données critiques à un seul et unique fichier, appelé « fichier maître », qui constitue un point de référence commun. » Définition du site LeMagIT.fr