JUNIC
De nombreux dispositifs de production d’énergie renouvelable fabriqués en béton sont actuellement installés en mer. Ce matériau est généralement renforcé par des armatures en acier sujettes à la corrosion, en particulier dans un environnement maritime, du fait de la pénétration des ions chlorures puisqu’ils modifient le PH du milieu. L’usage du béton pour des structures en mer implique donc (i) de définir une stratégie de maintenance pour anticiper d’éventuelles défaillances, (ii) d’évaluer la durée de vie résiduelle des structures, (iii) d’anticiper leur recyclage en présence de chlorures (matériau pollué par les chlorures) et (iv) d’optimiser les conceptions futures. Malgré ces enjeux, seuls quelques travaux de recherche s’intéressent aux structures en béton dans le cadre d’un usage pour les structures flottantes en mer. Ils sont moins nombreux encore à traiter des problèmes de corrosion liés à la contamination du béton par les ions chlorures tandis que l’effet de la biocolonisation sur la pénétration des ions chlorures n’a pas été étudié ou tout au moins non publié. L’objectif de ce projet est d’améliorer notre connaissance de ces phénomènes grâce au développement d’algorithmes d’analyse de mesures issues de capteurs intégrés à la structure (de type température, humidité et résistivité) pour cartographier les chlorures. Le second objectif est de cartographier les chlorures dans une structure bio-colonisée. Le troisième est de développer un code permettant l’analyse de données issues à la fois de mesures de chlorures relevées in situ et d’essais accélérés en laboratoire pour prédire la pénétration future dans un cadre de variabilité spatiale. Pour valider ces algorithmes, outre les résultats expérimentaux disponibles dans la bibliographie, on s’appuiera sur des données expérimentales collectées par les membres du projet sur plusieurs structures ligériennes (quai portuaire TMDC5, flotteur en béton, éléments de structures testés en laboratoire).