Rabas Protec se diversifie grâce à la subvention obtenue via l’appel à projets du “plan de relance”
Rabas Protec est une PME ligérienne spécialisée dans le traitement de surface d’aérostructures. Lors de l’appel à projets “plan de relance” pour la filière aéronautique et accompagnée par le Pôle EMC2, l’entreprise a soumis le projet “New Treatment” visant à investir dans la modernisation de sa chaîne de production en vue d’obtenir une subvention de 800 000 euros.
Stéphane GUILLOTIN, Directeur général du groupe SOFIRA, incluant Rabas et Rabas PROTEC, témoigne.
Le défi d’aujourd’hui : se moderniser et se diversifier pour survivre à la crise
Rabas est un site dédié à l’usinage dans la masse et de profilés où travaillent une trentaine de collaborateurs avec un parc machines de 18 équipements. En 2016, la société Rabas Protec est créée avec une activité de traitement de surfaces et peinture pour pièces et sous-ensembles mécaniques.
“Avant la création de Rabas Protec, nous faisions appel à des sous-traitants. Désormais, nous sommes complètement autonomes et en mesure de proposer à nos clients un produit clé en main.
Rabas Protec dispose d’une chaîne complètement automatisée avec un robot de peinture, où l’on va venir traiter les pièces, contrôler ce qu’on appelle le ressuage, c’est-à-dire les amorces de crique et les fissures dans les pièces. Puis, on les traite pour les préparer à la peinture, après quoi elles seront peintes en peinture primaire et finition. »
« Cette chaîne nous permet, pendant la crise, d’être autonome et de faire de la pièce en 48 heures, livraison clients incluse. Cependant, cette chaîne est spécialisée sur un traitement de pièces spécifiques qui dépend à 100% de Rabas et nous souhaitons nous ouvrir à d’autres marchés que l’aéronautique. Pour cela, la chaîne de production de Rabas Protec doit être modernisée pour pouvoir réaliser d’autres traitements.
Nous avons constitué un dossier pour intégrer trois nouveaux traitements, qui nous a permis d’obtenir une subvention de 800 000 € pour de nouveaux investissements. Cette diversification est une question de survie et cela nous permet d’apporter une nouvelle offre et d’élargir notre clientèle.
Cette subvention nous permet également de conserver 100% des emplois du groupe. Et, de manière inattendue, ce projet a insufflé une réelle dynamique au sein des équipes. Les collaborateurs sentent qu’il y a de l’activité, que nous ne subissons pas la crise mais que nous voyons au-delà et nous projetons vers l’avenir..”
Un challenge remporté grâce à l’accompagnement du Pôle EMC2
“Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises avec le Pôle EMC2. Ils sont venus visiter notre site et nous avons fait le choix de faire un bout de chemin ensemble.
Lorsque nous avons constitué ce dossier, nous nous sommes tout de suite appuyés sur le Pôle EMC2, puisque c’est un dossier relativement complexe. Nous avons eu beaucoup d’échanges ensemble avec la bonne surprise d’être retenus. Nous avions besoin d’un soutien et de conseils techniques sur la présentation du dossier : être technique mais pas trop non plus. Nous nous félicitons de figurer parmi les premiers lauréats pour les fonds de modernisation de l’automobile et de l’aéronautique. Nous remercions le Pôle de compétitivité EMC2 pour l’accompagnement qu’ils nous ont fourni dans la constitution de notre dossier.
Concrètement, le Pôle EMC2 nous apporte un regard extérieur, une lecture approfondie du dossier et le conseil adéquat pour la construction du dossier. Est-ce que l’on s’est bien exprimé, est-ce que nos arguments sont bien fondés, est-ce que nos explications sont compréhensibles… Le Pôle nous apporte aussi la mise en relation avec d’autres acteurs de l’industrie, comme des start-up. Enfin, EMC2 travaille également étroitement avec Airbus qui est notre client numéro un, d’où notre choix d’adhérer.”
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Les défis de demain : optimiser grâce aux nouvelles technologies
“Aujourd’hui on s’apprête à réaliser un nouveau dossier, cette fois-ci pour Rabas et nous allons également faire appel à EMC2. Il portera sur la cobotique pour la partie logistique et contrôle. L’objectif est de supprimer les tâches à faible valeur ajoutée, sans supprimer de poste et de faciliter le travail grâce à la cobotique, la robotique et l’intelligence artificielle. Cela peut porter sur le contrôle comme dire à l’opérateur : “Attention cette typologie de pièces doit être vérifiée”, mais aussi supprimer le port de charges lourdes où nous aurions le cobot qui irait directement porter les pièces à l’expédition.”
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