SI3M
Contexte : Les futurs champs d’éoliennes offshore, dans un environnement très difficile pour les matériaux, seront soumis à des mécanismes d’altération important. Au vu des conséquences d’une défaillance, une surveillance doit être opérée sur toute la durée de vie. La maintenance est un élément fondamental pour garantir un niveau de sécurité visé. Elle est conditionnelle car elle dépend des résultats de l’instrumentation in-situ ou des contrôles ponctuels. Elle doit notamment conduire à inspecter au bon moment et avec la meilleure technique dans un contexte de budget limité : l’optimisation est nécessaire. Les techniques de CND offrent des potentiels de tout premier plan mais sous exploités. Par ailleurs les incertitudes concernant le matériau, l’environnement et la mesure CND ne sont pas prises en compte car il existe un fossé entre les modèles mathématiques efficaces d’optimisation en contexte incertain et les modèles de dégradations probabilistes. La raison principale est que ces derniers ont été élaborés pour la conception des structures et non pour intégrer les mesures CND ou être couplés avec des méthodes d’optimisation.
Objectifs :
Le projet vise à proposer une nouvelle stratégie de maintenance pour les structures dégradées à partir de résultats CND via des méta-modèles. On entend par méta-modèles des modèles à faible nombre de paramètres reposant sur l’expertise physique et la pertinence probabiliste d’une part et sur les indicateurs de dégradation et de durabilité directement accessibles à partir de contrôles non destructifs CND d’autre part. Ils ont donc la particularité d’avoir en entrée à la fois des indicateurs de dégradations et des indicateurs de durabilité, les deux étant présentés sous forme de processus stochastiques et ayant en commun de reposer sur deux états : initiation et propagation. Pour être complet et pertinent, on intégrera à la fois la variabilité du matériau et celle de la mesure (erreur de mesure) dans le projet. Ce projet s’inscrit donc en rupture avec les recherches existantes ou la mesure in situ est considérée comme parfaite et où l’optimisation repose sur des modèles de dégradations multiphysiques
et multi-paramétrés qui ne peuvent actuellement être alimentés par des CND sur structures existantes. Il a été rendu possible par la mise en réseau de compétences d’horizons divers au sein du projet d’émergence collective des Pays de la Loire : ECND-PdL.